- Sep 5, 2025
Écouter toute la musique qu’on veut… une chance ou un piège ?
- Daniel Durand
- 3 comments
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Aujourd’hui, on a Spotify, YouTube, Deezer, Apple Music et j'en passe… En deux clics, on peut écouter pratiquement n’importe quel morceau, gratuitement ou pour quelques euros par mois.
À première vue, c’est une chance incroyable. Toute la musique du monde dans la poche !
Mais est-ce vraiment une chance ?
Quand la musique était rare
À mon époque (fin des années 70, années 80), Internet n’existait pas.
Quand je voulais écouter un style de musique (la funk pour moi), je devais chercher la musique.
Ça passait par :
fouiner dans les rayons d’un disquaire. J'en ai passé du temps à la Fnac des Halles !
enregistrer un morceau à la radio sur une cassette (et prier pour que l’animateur ne parle pas dessus 😅). Il y a avait une émission funk sur une radio à 22H00 le soir ! Je passais ma soirée avec un casque et j'enregistrais les morceaux qui passaient. Ces morceaux étaient toujours coupés en début et fin par l'animateur. L'enfer...
prêter ou échanger des albums et cassettes avec des copains. J'ai fait ne ne sais combien de copies ! Chut, ne le répétez pas.
Résultat : chaque album que je trouvais avait une valeur énorme !
D'ailleurs ce sont ces albums dont je me souviens le plus. Et si je les écoute aujourd'hui, je me souviens de tout. Tout est gravé dans mon cerveau comme dans les sillons d'un vinyle.
Je l’écoutais des dizaines, des centaines de fois. Même les morceaux que j’aimais moins finissaient par devenir familiers. J'écoutais tous les morceaux des albums. Je les connaissais par coeur. J'allais plus loin en écoutant les détails de chaque instrument.
Et avec les album vinyles, il y avait une sorte de rituel : ouvrir la pochette, lire les paroles, connaître les crédits, s’imprégner de l’univers de l’artiste. C'était quelque chose...
Aujourd’hui : tout, tout de suite
Aujourd’hui, c’est différent.
On a accès à tout, tout de suite. Un album sort à minuit ? Il est dans ton téléphone le lendemain.
Tu veux écouter un live funk obscur de 1976 au Japon ? Tape le nom sur YouTube, et c’est parti. C'est même incroyable quand on y pense.
Le revers de la médaille, c’est que la musique est devenue jetable.
On “zappe” les morceaux dès que ça ne nous plaît pas assez. Et pourtant il y a tellement de morceaux qui méritent plusieurs écoutent avant de l'apprécier.
On écoute beaucoup de choses, mais souvent en surface. C'est aussi mon cas.
Et il y a une abondance folle ! Dans Spotify, vous pouvez écouter des morceaux qui sont dans la même veine que celui que vous êtes en train d'écouter. Du coup, parfois je passe de l'un à l'autre comme des vidéo tik-tok et j'ai besoin d'accrocher direct.
La question de la valeur
Alors… est-ce une chance ou pas ?
Oui, parce que jamais une génération n’a eu accès à une telle richesse musicale. On peut découvrir des styles entiers, voyager d’un continent à l’autre, se nourrir de mille influences.
Mais non, parce qu’à force de tout avoir, on perd peut-êtrele goût de savourer. Quand on doit chercher, attendre, et parfois économiser pour acheter un disque, l’attachement est plus fort.
Mon avis personnel
Ce que je retiens, c’est que la musique n’est pas un simple flux à consommer.
C’est une expérience.
Alors oui, profitons de Spotify, YouTube et autres. Mais donnons-nous aussi le temps de :
réécouter un même album plusieurs fois,
s’imprégner des morceaux au lieu de les zapper,
redonner à la musique une place spéciale, comme un compagnon de route.
Parce qu’au final, ce n’est pas la quantité qui compte, mais ce que chaque morceau laisse en nous.
D'ailleurs quand je joue en groupe un morceau qui m'est imposé et que je n'aime pas particulièrement, à force de l'écouter et de vouloir le jouer bien, je finis souvent par l'adorer.
Bonne écoute,
et surtout… Bonne Basse 🎸
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3 comments
Ah oui l'animateur de radio qui parle au début ou à la fin 😞 je faisais pareil que toi bien entendu. Alors pour moi, ce n'est pas la FNAC des Halles que j'arpentais (ça fait très parisien cette phrase quand même 😂😂😂) mais les disquaires de ma petite ville de province, il y en avait deux, Rudy Music et l'autre...me souviens plus. J'y passais mes mercredis et samedis après-midi. Je suis d'accord avec toi que dès l'achat d'un disque, on lisait les paroles et les crédits, tellement importants les crédits pour comprendre la musique qu'on écoute. Alors aujourd'hui, sur Spotify, je fais pareil, je regarde systématiquement. Tout comme je profite des découvertes que me propose la plate-forme pour aller dans la section de l'artiste et écouter tous les albums de l'artiste, plusieurs fois si j'accroche. Alors bien entendu, ça demande peut-être plus d'effort paradoxalement, mais on peut quand même le faire. Reste qu'on a qu'à même perdu ce côté matériel de la pochette de disque, la grande 33 T, certaines étant de véritables œuvres d'art. Merci Daniel pour cette réflexion fort intéressante.
Même démarche de mon côté, si un morceau m'accroche en streaming, je passe à la discographie de/des artiste(s) et j'écoute les albums en évitant les compils et les "bestof". A la création de chaque album il y a souvent une atmosphère qui est mise en place, c'est super de pouvoir s'en imprégner en écoutant tous les morceaux. Merci aux plateformes, j'ai fait des découvertes avec des albums que maintenant je me passe régulièrement. Avoir accès à tout rapidement n'empêche pas de décider de ralentir à son rythme.
Oui c'est vrai qu'il faut prendre un peu de recul avec cette frénésie. Et savoir ralentir pour mieux écouter comme tu le dis si bien.
Je pense d'ailleurs acheter une platine. Je suis en train de regarder ce qu'il y a sur le marché. J'y connais plus grand chose. 😅